Le transport routier de marchandises estonien - 2019
Le pavillon estonien a une activité internationale qui représente près de deux tiers de son activité totale. Elle est surtout orientée vers les pays scandinaves et la Finlande à l’Ouest, à travers des passages en ferry, mais aussi vers la Russie à l’Est. Ce pavillon est un trait d’union entre les deux zones, profitant de la proximité culturelle et linguistique d’une majorité des Estoniens avec la Finlande et d’une minorité d’entre eux avec la Russie. Sa localisation géographique lui ampute pourtant une partie de son kilométrage ; les passages en ferry sont longs et la conduite en Russie requiert une vitesse moins élevée qu’en UE. Selon les statistiques officielles, l’activité internationale affiche un fort repli depuis son apogée en 2016, soit -37 % sur trois ans.
Depuis l’adhésion de l’Estonie à l’Union européenne, le salaire minimum interprofessionnel a été multiplié par 4, soit un taux de croissance annuel moyen de 8,5 % sur 17 ans. La simplification des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu réduit à un taux unique pour tous, une taxation des entreprises pratiquement nulle, des salaires en forte augmentation dans le domaine du TRM suivant une convention collective minimaliste sont des spécificités fortes du pavillon estonien. Le coût du conducteur, de près de 26 000 € par an, relativement élevé pour un kilométrage de 116 000 km est compensé par le faible coût des péages et par le coût du carburant tiré vers le bas grâce à l’approvisionnement en Russie, 0,8943 €/L selon le « panier » moyen d’approvisionnement établi par le CNR.
Au bilan, le pavillon estonien affiche un coût kilométrique de 0,90 €. Un résultat plus élevé que chez ses voisins letton et lituanien mais dans la moyenne des pavillons de l’Europe centrale.
Le CNR vous invite à découvrir cette nouvelle étude qui apporte tous les détails sur le TRM estonien aux conditions d’exploitation de 2019.