Le TRM Espagnol - 2015
Troisième pavillon européen et acteur majeur dans le TRM à l’international, le pavillon espagnol a traversé une période difficile après la crise économique mondiale de 2008. La dernière étude 2010 du CNR sur le TRM espagnol faisait état d’un secteur en grande difficulté, recherchant des solutions pour baisser ses coûts face à la concurrence croissante des pays de l’Est de l’Europe. En 2015, le CNR renouvelle son étude dans un environnement économique général plus optimiste : la croissance reprend et le taux de chômage baisse.
Cette édition 2015 révèle des évolutions importantes :
- le recours aux conducteurs venus de l’Est acceptant des conditions de travail et une rémunération dégradées par rapport à leurs collègues espagnols appartient désormais au passé. Ces derniers font partie intégrante du système, égaux aux espagnols.
- la réforme du droit du travail a apporté de la flexibilité, en facilitant les licenciements et en instaurant les contrats « fixes et discontinus ». Ce type de contrat permet aux transporteurs de libérer un salarié pour une période prédéfinie et de le reprendre après.
- les mesures économiques et sociales ont contenu le coût du conducteur par rapport à 2010. Il demeure 36 % moins cher qu’un Français.
- les primes kilométriques sont en train de s’institutionnaliser. Elles commencent à être reconnues dans certaines conventions collectives. Elles peuvent servir de compensation pour les heures supplémentaires ou de nuit.
Ces changements portent leurs fruits. Le pavillon espagnol retrouve le chemin de la croissance en 2014 pour la première fois depuis la crise. Son activité nationale se dégrade encore mais la baisse est compensée par la hausse de l’international.
Le CNR vous invite à découvrir la nouvelle étude sur le TRM espagnol, complétée par un résumé dans lequel figurent des éléments de comparaison avec la France.